Ottawa, j’ai plus de sept heures de vol dans les jambes. Je n'ai qu’une envie, repartir. Je ne suis pas à ma place ici. Je ne suis pas canadien, sur suis anglais, il suffit d’entendre a voix et comprendre à mon accent londonien que je ne suis pas d’ici. J’ai récupéré ma valise à roulettes et mis mon sac à dos sur mes épaules. Et maintenant je fais quoi ? Il y personne dans le terminal qui m’attend.
Je sors et la une femme à la peau noir m’interpelle, je vois le panneau où mon prénom y est inscrit. J’inspire un grand coup de cet air canadien et avance vers elle. Je lui serre la main qu’elle me tend, pour l’instant, je ne décroche pas un mot. J’écoute tout ce qu’elle me dit. Elle propose de prendre m valises, mais respectueusement d’un geste de la tête, je refuse, je ne veux pas trop la déranger, elle me propose de quoi manger, mais je n’ai pas faim. Je sais qu’un sourire serait bienvenu, mais le cœur n’y est pas. Je la sens mal à l’aise, en dans ce cas, on est deux. Je suis super stressé.
Je la suis au parking dans dix minutes, je serais dans mon nouvel environnement dans environ dix minutes. Dans la voiture se pose sur les siège vide, mon regard se voile, mon espoir s’évapore en une seconde :
« Il n'est pas là ? »
Je parle de Will. Comment l’appeler mon géniteur ? Pas mon père, car il ne l’est pas. Je sais très bien qu'au départ ce n’est pas sa faute, ma mère a fait en sorte de le tenir loin de nous. Mais en vieillissant ne pouvait pas t’il essayer de nous retrouver. J’y crois pas au fait qu’il sache rien pour moi, elle est partie sans rien dire, l‘idée lui à pas traversé l’esprit Et là il est où ? Il n'est pas venu pour me rencontrer, il peut rester là où il est, je ne veux pas de lui dans ma vie.
Dans la voiture, je garde le silence, regardant le décor défiler sous mes yeux. C’est une fois chez Charlotte que je pose la question suivante :
« Vous êtes une boulangère ? Je suis conscient que pour vous la situation n’est pas facile, je vous rassure pour moi non plus… Je vais me montrer discret, je ne compte pas… Je veux… Laissez tomber, j’aimerais me reposer un peu. »
Je suis certes un peu fatigué, mais je sens l’émotion monter en moi. Je ne veux pas qu’elle me voit pleurer, mais je sens que je ne vais pas tenir encore bien longtemps. Ma mère me manque plus que jamais et Ottawa, même si c’est une ville merveilleuse, ce n’est pas Londres. Ma vie prend un tournant que je n’aime pas, j’ai l’impression d’être seul au monde.
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Mer 30 Aoû - 19:07